Le jour où le temps recula

Je n’ai jamais été très fort en truc psy et compagnie. Je dois quand même admettre que depuis quelques mois, je suis blasé. Il m’est arrivé un truc incroyable, un truc qui a remis toutes mes certitudes à l’envers. Un samedi bien arrosé avec des copains m’avait laissé très mal dans mon appart. Je me suis affalé dans le canapé, incapable d’avancer d’un pas de plus. La terre tournait trop vite et ma chambre était bien trop loin. Je me suis donc écroulé là où j’étais. J’ai dormi ou plutôt cuvé pendant une douzaine d’heures.

C’est ce que j’en ai déduit lorsque j’ai ouvert les yeux et que le réveil affichait 14h30. Pour un dimanche matin, ce n’était pas mal. J’avais juste raté le repas avec ma mère. J’ai attrapé tant bien que mal mon téléphone qui gisait sur le sol. J’appelle ma mère pour m’excuser : la gastro. Ça marche toujours.

Elle est là au téléphone, toute joyeuse. Pas normal. « C’est toujours convenu pour demain midi mon chéri ? » Demain ? Lundi ? Non, je travaille Maman. « Tu ne travailles pas le dimanche ! » et elle se met à rire. Voilà comment mon samedi n’a jamais existé. Comment et pourquoi, je ne sais pas. La seule certitude est bien que nous étions samedi et non dimanche ; j’ai gagné un jour dans ma vie.

Pourquoi ? Comment ? Je n’en sais rien, je constate seulement. Et je continue à me poser des questions…

Ludovic – Paris

1 réflexion au sujet de « Le jour où le temps recula »

  1. voilà un témoignage qui me va droit au coeur car j’ai connu sensiblement la même chose ! Je n’en reviens toujours pas et je suis heureux de voir que je ne suis pas la seule à qui c’est arrivé ! merci bien 🙂

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